A Noël, par son INCARNATION, Dieu nous conduit à la RESURRECTION
« En Jésus, Dieu s’est incarné, il est devenu homme comme nous, et ainsi, il nous a ouvert la voie vers son Ciel, vers la pleine communion avec Lui. » (in Benoit XVI audience générale 9 janv. 2013). Si Jésus prend notre condition humaine et vient habiter parmi nous, Il n’en conserve pas moins la Divinité qu’il partageait avec le Père et l’Esprit-Saint dans la Trinité des personnes depuis toute éternité (cf lectures en bas de cette page).
Pour beaucoup de nos contemporains, Noël semble trop souvent se réduire à une débauche de nourriture, de cadeaux onéreux venus de l’autre bout de la planète, et de congratulations plus ou moins sincères destinées à faire oublier pendant quelques heures la solitude de leur tristes vies. La joie des enfants émerveillés devant la crèche, la messe de minuit et ses cantiques que tous connaissent, les réunions de famille où l’on raccommode les petites brouilles ne sont plus que des souvenirs.
Pourtant le miracle de Dieu qui se fait homme en prenant chair de la Vierge Marie dans l’enfant Jésus est toujours présent dans notre monde. Chaque messe célébrée où Il se rend réellement présent devrait suffire à nous en convaincre.
La fête de Noël résume toute la Foi des chrétiens. Depuis le Concile de Chalcédoine (aujourd’hui banlieue d’Istanbul) en 451, le Chrétiens affirment la double nature de Jésus-Christ qui est tout à la fois Vrai Dieu et vrai homme. – C’est notre spécificité. – Nos frères aînés dans la Foi, les Juifs, n’ont pas reconnu la divinité de Jésus et attendent toujours la venue du Messie. Les Musulmans, comme jadis les tenants de l’Arianisme, ne voient qu’un être humain en la personne de Jésus.
A Noël s’accomplit pleinement le Fiat de la Vierge Marie qui a accueilli positivement le message de l’ange. Quand Dieu se fait homme en l’enfant Jésus, Il vient partager pleinement notre condition humaine, toutes nos joies et nos peines sauf le péché.
L’Enfant de Bethléem né dans une étable sous le règne de l’empereur Auguste a grandi dans une famille, il a eu des amis, il a formé un groupe de disciples, il a instruit les apôtres pour continuer sa mission, il a terminé le cours de sa vie terrestre sur la croix. Jésus a connu la tristesse et la solitude que nous ressentons souvent. Il a pleuré à l’annonce de la mort de son ami Lazare, Il demandé à son Père de lui épargner le sacrifice suprême au jardin des oliviers, ses disciples l’ont abandonné au moment de son arrestation. Même Simon-Pierre l’a renié.
Jésus a d’avance partagé la solitude qu’on peut ressentir dans sa chambre d’hôpital, sa maison de retraite ou sa cellule de prison. Au jour de Sa naissance seuls quelques bergers sont venus. De même bien souvent les seules visites que nous avons quand nous sommes isolés sont celles de nos soignants ou de nos gardiens. Sachons, dans le cadre du Monastère Invisible, supporter les épreuves que nous traversons pour les offrir au Père avec celles que le Christ a enduré.
« En Jésus, Dieu s’est incarné, il est devenu homme comme nous, et ainsi, il nous a ouvert la voie vers son Ciel, vers la pleine communion avec Lui. » (Benoit XVI audience générale 9 janvier 2013)
Évangile selon saint Luc (1, 26-38)
En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L’ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L’ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »
Marie dit à l’ange :
« Comment cela va-t-il se faire,
puisque je ne connais pas d’homme ? »
L’ange lui répondit :
« L’Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.
Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils
et en est à son sixième mois, lors qu’on l’appelait la femme stérile.
Car rien n’est impossible à Dieu. »
Marie dit alors :
« Voici la servante du Seigneur ;
que tout m’advienne selon ta parole. »
Alors l’ange la quitta.
Prologue de l’Evangile selon saint Jean
AU COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu.
C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.
Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu.
Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.
Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire.