evangelium-vitae

EVANGELIUM VITAE  est la 11° des 14 LETTRES ENCYCLIQUES que nous a laissé le SAINT PAPE JEAN-PAUL 2 entre 1979 et 2003.
 Elle a été publiée le 25 mars 1995, en la fête de l’Annonciation. Conception du Christ divine dans le sein de la Vierge Marie. 9 mois avant la fête de Noël avec laquelle JP2 fait le lien.
Ainsi, dans son introduction  JP2 écrit :
«  A l’aube du salut, il y a la naissance d’un enfant, proclamée comme une joyeuse nouvelle: « Je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple: aujourd’hui vous est né un Sauveur » (Lc 2, 10-11). A Noël, le sens plénier de toute naissance humaine se trouve également révélé » 
 
SON OBJET dans ce texte est de :  RAPPELER LA VALEUR DE LA VIE HUMAINE et ET L’INVIOLABILITÉ depuis sa conception jusque sa fin naturelle.

Elle traite spécialement des problèmes très actuels que sont l’avortement et l’euthanasie ou le suicide assisté. Dans l’introduction toujours, JP2 précise :  
« Aujourd’hui, cette annonce devient particulièrement urgente en raison de la multiplication et de l’aggravation des menaces contre la vie, surtout quand cette vie est faible et sans défense. »
« de larges couches de l’opinion publique justifient certains crimes contre la vie au nom des droits de la liberté individuelle »
« elles prétendent avoir non seulement l’impunité, mais même l’autorisation de la part de l’Etat, afin de les pratiquer dans une liberté absolue et, plus encore, avec l’intervention gratuite des services de santé. »

 
Jean-Paul 2 dans cette encyclique tente de faire découvrir ou redécouvrir le caractère sacré de la vie humaine, créée par Dieu à son image et sa ressemblance. Une Vie qui est appelée à la vie éternelle dans le Bonheur éternel.
 
 
EVANGELIUM VITAE comporte 4 chapitres.

Le premier chapitre est consacré aux menaces contre la vie depuis l’apparition de la mort avec premier meurtre commis sur cette terre, celui d’Abel par Cain, jusqu’aux MENACES ACTUELLES  CONTRE LA VIE HUMAINE
 
Jean-Paul 2 écrit : « Comme nous le rappelle le livre de la genèse, Dieu n’a pas fait la mort, il ne prend pas plaisir à la perte des vivants. La mort est apparue  à cause de la jalousie du diable et du péché de nos premiers parents). Elle y entre de manière violente, avec le meurtre d’Abel par son frère Caïn »
Abel était pasteur de petit bétail et Caïn cultivait le sol. Cain était jaloux de son frère et un jour comme ils étaient en pleine campagne, Caïn se jeta sur son frère Abel et l’égorgea. Quand le seigneur lui demande Qu’as-tu fait de ton frère il s’empêtre dans le mensonge.
Le meurtre perpétré par Cain montre avec une rapidité impressionnante comment le mal a progressé dans le monde.

Après avoir rappelé les différentes occasions de mort que sont les meurtres, les guerres ou les épidémies, JP 2 se concentre spécialement sur un autre genre d’attentats à la vie : ceux  concernant la vie naissante et la vie à ses derniers instants.
 Il écrit : « Ces nouveaux attentats contre la vie soulèvent des problèmes d’une particulière gravité par le fait qu’ils tendent à perdre, dans la conscience collective leur caractère de crime  et à prendre paradoxalement celui de droit.»
« Ces nouveaux attentats à la vie prétendent à une véritable reconnaissance légale de la part de l’Etat et, par suite, à leur mise en œuvre grâce à l’intervention gratuite des personnels de santé eux-mêmes. »
  « Ces attentats frappent la vie humaine dans des situations de très grande précarité, lorsqu’elle est privée de toute capacité de défense. »

« Par sa maladie, par son handicap ou, beaucoup plus simplement, par sa présence même, celui qui met en cause le bien-être ou les habitudes de vie de ceux qui sont plus favorisés tend à être considéré comme un ennemi dont il faut se défendre ou qu’il faut éliminer. »


Le CHAPITRE 2  porte sur LE MESSAGE CHRÉTIEN SUR LA VIE Délivré par le CHRIST
 
Face aux menaces innombrables et graves qui pèsent sur la vie dans le monde d’aujourd’hui, on pourrait demeurer comme accablé par le sentiment d’une impuissance insurmontable et se dire le bien ne sera jamais assez fort pour vaincre le mal! Mais NON, Jésus est venu parmi les hommes pour les faire participer à la vie divine et éternelle : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » (Jn 10, 10).

 Jean-Paul 2 nous explique ensuite comment Jésus lui-même a partagé les fragilités de notre vie : « dès sa naissance la vie de Jésus est marquée par la précarité : « Il n’y avait pas de place pour eux dans l’auberge » (Lc 2, 7).
« Quand il affronte les contradictions et l’anéantissement de sa vie, Jésus est guidé par la certitude que sa Vie est dans les mains du Père. » : « Père, en tes mains je remets mon esprit » (Lc 23, 46) »

 
A tous ceux qui acceptent de se mettre à la suite du Christ, la plénitude de la vie est donnée : en eux, l’image divine est restaurée, renouvelée et portée à sa perfection.
 
Au terme de ce 2° chapitre, JP2  s’attarde à contemple rla Croix du Christ ;
Il écrit : «  Aux premières heures du vendredi saint après-midi, « le soleil s’éclipsant, l’obscurité se fit sur la terre entière… Le voile du Sanctuaire se déchira par le milieu » (Lc 23, 44. 45). C’est le symbole d’un grand bouleversement cosmique et d’une lutte effroyable entre les forces du bien et les forces du mal, entre la vie et la mort.
Nous aussi, aujourd’hui, nous nous trouvons au milieu d’une lutte dramatique entre la « culture de mort » et la « culture de vie ». Mais la splendeur de la Croix n’est pas voilée par cette obscurité;  « la Croix se détache même encore plus nettement et plus clairement, et elle apparaît comme le centre, le sens et la fin de toute l’histoire et de toute vie humaine. »


Le Chapitre 3   explicite le commandement  »  Tu ne tueras pas« 
Le commandement relatif à l’inviolabilité de la vie humaine retentit au centre des « dix paroles » lors de l’alliance au Sinaï (cf. Ex 34, 28). Il interdit d’abord l’homicide: « Tu ne tueras pas » (Ex 20, 13);
Au jeune homme riche qui lui demande: « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle? », Jésus répond: « Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements » (Mt 19, 16.17). Et il cite, comme le premier d’entre eux, le commandement: « Tu ne tueras pas » (v. 18).
 
Jean-Paul 2 écrit : « La vie humaine connaît une situation de grande précarité quand elle entre dans le monde et quand elle sort du temps pour aborder l’éternité. »
Pas plus que de la vie, l’homme n’est le maître de la mort.
Lorsque toute perspective de santé semble se fermer devant l’homme, le croyant est animé par une foi inébranlable en la puissance vivifiante de Dieu.
Au terme de l’existence, l’homme se trouve placé en face du mystère de la mort.
la tendance à n’apprécier la vie que dans la mesure où elle apporte du plaisir et du bien-être, fait que la souffrance apparaît comme un échec insupportable dont il faut se libérer à tout prix.

Dans ce contexte, la tentation de l’euthanasie se fait toujours plus forte,»

JP2 évoque aussi le suicide assisté : « Partager l’intention suicidaire d’une autre personne et l’aider à la réaliser, par ce qu’on appelle le « suicide assisté », signifie que l’on se fait collaborateur, et parfois soi-même acteur, d’une injustice qui ne peut jamais être justifiée, même si cela répond à une demande. »
 
Sa conception de l’euthanasie est claire : L’euthanasie qu’elle est une fausse pitié, une inquiétante « perversion » de la pitié: en effet, la vraie « compassion » rend solidaire de la souffrance d’autrui, mais elle ne supprime pas celui dont on ne peut supporter la souffrance.
Le geste de l’euthanasie paraît d’autant plus une perversion qu’il est accompli par ceux qui — comme la famille — devraient assister leur proche avec patience et avec amour,
ou bien par ceux qui, en raison de leur profession, comme les médecins, devraient précisément soigner le malade même dans les conditions de fin de vie les plus pénibles.
On atteint ensuite le sommet de l’arbitraire et de l’injustice lorsque certaines personnes, médecins ou législateurs, s’arrogent le pouvoir de décider qui doit vivre. JP2 évoque aussi le suicide assisté : « Partager l’intention suicidaire d’une autre personne et l’aider à la réaliser, par ce qu’on appelle le « suicide assisté », signifie que l’on se fait collaborateur, et parfois soi-même acteur, d’une injustice qui ne peut jamais être justifiée, même si cela répond à une demande. »
 
Sa conception de l’euthanasie est claire : L’euthanasie qu’elle est une fausse pitié, une inquiétante « perversion » de la pitié: en effet, la vraie « compassion » rend solidaire de la souffrance d’autrui, mais elle ne supprime pas celui dont on ne peut supporter la souffrance.
Le geste de l’euthanasie paraît d’autant plus une perversion qu’il est accompli par ceux qui — comme la famille — devraient assister leur proche avec patience et avec amour,
ou bien par ceux qui, en raison de leur profession, comme les médecins, devraient précisément soigner le malade même dans les conditions de fin de vie les plus pénibles. l précise encore : «On atteint ensuite le sommet de l’arbitraire et de l’injustice lorsque certaines personnes, médecins ou législateurs, s’arrogent le pouvoir de décider qui doit vivre »

Au Chapitre 4, Jean-Paul 2 expose  la solution chretienne : vivre et propager l’évangile de la vie
 
« En vertu de la participation à la mission royale du Christ, le soutien et la promotion de la vie humaine doivent se faire par le service de la charité, qui se traduit dans le témoignage personnel, dans les diverses formes de bénévolat, dans l’animation sociale et dans l’engagement politique.
 Il s’agit là d’une exigence particulièrement pressante à l’heure actuelle, où la « culture de la mort » s’oppose si fortement à la « culture de la vie », et semble souvent l’emporter.»


« Enfin, quand l’existence terrestre arrive à son terme, c’est encore à la charité de trouver les modalités les plus adaptées pour que les personnes âgées, spécialement si elles sont dépendantes, et les malades en phase terminale puissent bénéficier d’une assistance vraiment humaine et recevoir les réponses qui conviennent à leurs besoins, en particulier en ce qui concerne leurs angoisses et leur solitude. »
« Dans ces cas, le rôle des familles est irremplaçable
 
La marginalisation ou même le rejet des personnes âgées sont intolérables. Leur présence en famille, ou du moins la présence proche de la famille lorsque l’étroitesse des logements ou d’autres motifs ne laissent pas d’autre solution, sont d’une importance essentielle pour créer un climat d’échange mutuel et de communication enrichissante entre les différentes générations. Il importe donc que l’on maintienne une sorte de « pacte » entre les générations, ou qu’on le rétablisse quand il a disparu, afin que les parents âgés, parvenus au terme de leur route, puissent trouver chez leurs enfants l’accueil et la solidarité qu’ils ont eux- même pratiqués envers eux à leur entrée dans la vie: c’est là une exigence du commandement divin d’honorer son père et sa mère (cf. Ex 20, 12; Lv 19, 3).
 Mais il y a plus. La personne âgée Grâce au riche patrimoine d’expérience acquise au long des années, peut et doit transmettre la sagesse, rendre témoignage de l’espérance et de la charité.

Dans sa Conclusion, Jean-Paul 2 nous invite à suivre l’exemple de la Vierge Marie.
 
L’annonce de l’ange à Marie tient dans ces paroles rassurantes: « Sois sans crainte, Marie » et « Rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1, 30. 37).
En vérité, toute l’existence de la Vierge Mère est enveloppée par la certitude que Dieu est proche d’elle et l’accompagne de sa bienveillante providence.
Marie est parole vivante de consolation pour l’Eglise dans son combat contre la mort.
En nous montrant son Fils, elle nous assure qu’en lui les forces de la mort ont déjà été vaincues: « La mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux. Le Maître de la vie mourut; il est vivant, il règne ».(141)
 
 

Pour le texte de l’Encyclique l’Evangile de la Vie du 25 mars 1995 :

https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_25031995_evangelium-vitae.html

Pour l’Analyse d’Henri TINCQ parue dans le journal Le Monde le 2 octobre 2003 :

https://www.lemonde.fr/europe/article/2003/10/02/jean-paul-ii-declare-hors-la-loi-l-avortement-et-l-euthanasie_336483_3214.html

Dieu appelle tous ceux que la société méprise à la Joie d'unir leur souffrance morale, physique ou spirituelle avec le Sacrifice du Christ en Croix pour le monde et l'Eglise